Le 7 décembre 2021
Un débat sur le profil et les missions du care manager a été organisé par Frédéric Serrière, auquel j’ai eu la chance de participer. Vous pouvez le visionner ici : https://lnkd.in/dbpu9sht
Nous avons échangé avec mes acolytes sur nos points de vue sur ce nouveau métier.
A mon sens, le nom est nouveau certes mais pas les missions.
En effet, l’accompagnement social global est la mission de l’assistante sociale, pour laquelle la formation dure 3 ans, à plein temps. Les modules de psychologie, de sociologie cotoient les stages pratiques.
3 ans pour apprendre la relation d’aide, qui n’est pas innée. Il faut certes à la base le souhait, l’envie de se rendre disponible à l’autre, pour l’autre.
Il faut ensuite construire cette capacité à l’écoute, à cheminer auprès de l’autre, selon ses besoins, son rythme, ses choix.
La relation d’aide est une expertise.
Aujourd’hui se dessinent des profils variés faisant fonction de care manager, pour accompagner les personnes âgées et les aidants. Profils variés, formations variées, experiences variées. C’est cette variation qui me pose question : comment accompagner l’autre sans une solide formation, sans avoir appris à se détacher de soi, sans s’être confronté à la place et posture à adopter au mieux ?
La question se situe à mon sens également du côté des politiques publiques : pourquoi ce métier apparait ?
Pourquoi j’ai fait le choix d’intervenir en libéral ?
Pour mieux réaliser ma mission d’aide, pleinement investie auprès des personnes, avec les moyens que je me donne.
De nombreuses collègues salariées regrettent le manque de temps, de moyens pour mettre en oeuvre cet accompagnement social global, quand il n’est pas simplement supprimé de leur fiche de poste.
Alors d’autres prennent relais, en créant leur activité.
Je souhaite vivement que ces nouveaux métiers puissent eux aussi proposer le temps et l’écoute nécessaire à chacun dans son cheminement de vie et d’autonomie.
Un grand merci à Frédéric Serrière, conseiller en stratégie sur les questions du vieillissement, de m’avoir invitée à débattre.